C'est reparti. Nous quittons Paris où les gens boudent, pour le Sud où les gens rient. Avec au menu pottock, patxaran et médoc entre la charmante bourgade d'Hourtin et Bayonne. Et bien sûr une météo de rêve et des vagues de dingue. Le pied !
PS d'avant de laisser mes parents dormir tranquille à 1h30 enfin : pour ceux qui n'auraient pas tout compris à la vie en général et aux blogs en particulier, il vous est possible de laisser des commentaires à la fin des messages. Allez-y gaiement, ça flatte mon ego.
Tous les jours, c'est pareil. On me dit que c'est pour ma santé, que c'est bon pour le moral. Que cette seringue magique contient un produit miraculeux sensé éloigner tous les malheurs, guérir les coliques, calmer ma fréquence gazeuse, faire briller mes cheveux, stopper mon acné, purifier mon esprit et faire disparaître mes parents. Fariboles !
Seul résultat tangible : à raison de 50g/jour, je deviens admissible à l'école des mini-sumo dès la rentrée.
Mais j'intègre le club huppé du copain glouton de la dernière fois, croisé au hasard d'un dimanche. Lui aussi a sa seringue, mais drôlement plus impressionnante.
"Longtemps cantonnée à la panoplie de l’écolière, la petite sur-chaussette en laine de mamie revient grave sur le devant de la scène. Pas franchement trendy au départ, cet accessoire s’est peu à peu imposé dans le dressing des stars. Elle effectue un retour en grâce, notamment chez les people - Lindsay Lohan ou Mimi Mathy en sont folles."
Ca, c'est Vanity Fair qui le disait, alors on a fait la razzia entre ventes privées ultra sélect et soldes. Du coup, je suis fauchée.
Fin du mois et plus un rond dans le cochon.
"En maroquinerie, le sac à main est un accessoire de mode inutile essentiellement féminin servant au transport de papiers, de maquillage et de petits objets divers (couches, bavoirs, peigne, coton à mouki). Le sac à main est le plus souvent de dimension relativement réduite (vas-y, pèse le mien, il fait ma taille et 3,5 tonnes) . Il est en général composé d'une ou plusieurs poches pour y ranger ses affaires et de lanières permettant de le tenir à la main ou de le porter à l'épaule (et moi, trop de chance, j'ai récupéré le modèle avec porteur)."
Il avait été décidé qu'aujourd'hui nous irions au pays des Hobbits, ceux de l'Empire du Milieu de la France, là où on ne grandit plus vraiment. Visite de courtoisie puisque dame Hobbit est ma marraine. La longue caravane s'ébranla bien avant l'aube pour aller rejoindre ce petit trou du c.. du monde. Et tout ça non pas en navette spatiale mais en train Corail s'il vous plaît. Deux heures à tenter de regarder le paysage.
Et là, ô miracle, je constate que même les Minipouss parviennent à se reproduire... Et qu'ils s'apprêtent à me fournir un futur prétendant dès la semaine prochaine. Le club des coupes au carré de la 3ème 2 a encore frappé ensemble.
Il est drôle le Papa Minipouss. Mais j'ai un peu peur pour sa descendance s'il parle toujours autant en carburant à la Despé. Et il s'est bien foutu de ma peau de mouton. Est ce que je me moque d'Obélix, son chat obèse ?
Maintenant la vérité sur le niveau d'éducation qui m'attend. On est pas loin du siècle des Lumières !
moi: dis, mum ? maman Disco : oui, quoi encore ? moi : tu veux pas arrêter avec cette peluche ? maman moins Disco : il faut bien que je t'éveille, c'est que pour que tu puisses faire Normale Sup' plus tard. moi : ça n'éveille rien en moi, sauf peut être de la pitié. Tu crois qu'un pauvre lapin et sa carotte en tissu vont m'ouvrir les portes de la connaissance ? maman crispado : bah oui, c'est Laurence Pernoud qui le dit, page 241. moi : ah ouais, et elle a fait une thèse sur les lapins, la Laurence ? C'est surtout que tu voulais te la péter avec ta marionnette de Nouvelle Zélande.
Hello Sam, Warre, Ben, Thomas, Laurette, Dimi, Ed, Camila, Barbara, Saartje, Nico, Mark, Johannes, Sophie & Sooly. I'm a superstar now. I'm so proud with this my brand new passport. Even though I'm only 50 cm tall, I can fly to the Moon, I can drive to the other end of the world, I can reach any part of this planet. Yeeeepeeee!!! Look at that. They thought I was so pretty that they even duplicated my ID picture.
Au préalable, j'ai quand même dû me mettre nue et accepter un produit visqueux sur la tête ("oh là mollo toto, tu fais gaffe à ma coif' "). Mais là ne fut pas le plus atroce, puisque les deux doux dingues, toujours plus sadiques chaque jour que Dieu fait, m'ont fait subir le supplice dit du mouki.
Le principe du jeu, d'une simplicité enfantine, consiste à faire faire du toboggan aquatique à madame la crotte de nez (le fameux mouki), à l'aide d'un torrent de sérum physiologique. Et ce soir, pas de chance, rien de moins qu'une famille de 17 crottes de nez qui attendaient à l'entrée.
Maman a commencé à boire. Un plein pack de binouzes à chaque têtée. Alors du coup elle craque et passe ses journées à roter en me faisant essayer tout ce qui lui passe sous la main. Et dimanche, c'est la journée du couvre-chef. Aidez la, boycottez les magasins !
Heureusement que certains ont du goût :
Comme promis, je vous présente quelques-uns des amis rencontrés la semaine passée.
Le roi Arthur et ses chevaliers habitent dans la maison des 3 petits cochons, réquisitionnée au milieu des vignes au retour d'une chasse au dragon. Ils ont à disposition deux serviteurs adultes fidèlement dévoués. Ils m'ont même invitée dans leur autre demeure située sur une île bretonne déserte entourée de monstres marins.
J'en aurais presque oublié mon parrain Olivier, celui qui a été désigné pour me couvrir d'or et de diamants dès que j'en exprimerai le besoin. Seul africano-basque de Southampton, il utilise un accent bizarre et se déplace uniquement en hélico pour venir flamber à Paris avec sa casquette ridicule. Il maîtrise bien le bagout, mais n'est pas assez finaud pour remarquer qu'on se paie sa tête quand il veut faire le malin. La preuve par l'image.
Finies les vacances, retour chez les fous : en guise de comité d'accueil, je retrouve mon paternel qui joue au docteur, tout seul. Il a mué, il me fait peur. Il dit que ça s'appelle la ringite ; j'ai vérifié, ça n'existe pas. Un bon vieux pet au casque plutôt.
Devant l'ampleur des dégâts, nous décidons de nous adonner aux joies du shopping, activité qui nécessite en ces jours de soldes une dextérité extrême dans le maniement de la poussette. Après avoir slalomé entre les vendeuses de charme de la rue St Denis, les porteurs de sacs H&M et autres vélibistes futurs polyhandicapés, nous voilà au café Starbucks du coin, entourés de jeunes louveteaux boutonneux venus tâter du rêve américain.
Ah, que c'est bon de revenir à la capitale, avec ses poussettes 4x4 de riches qui entravent la libre circulation des nourrissons. Sans parler des inconnus insistants qui s'immiscent dans ma vie privée. C'est toujours la même chose :
- l'importun(e) : "ooooooooooooooooohhhhhh quel bel enfant, il est mignoooon ! Et quelle chevelure ... il est né comme ça ?"
- moi au fond de la poussette, en silence : "non non débile, c'est une perruque de star prêtée par Tatie B. pour taper dans l'oeil des directeurs de casting."
- l'autre : "il est tout jeune non ?"
- moi : "6 ans 1/2, mais j'ai des problèmes de nanisme dus à une malformation congénitale générée par une conception quelques peu bâclée."
3 kg 990 sans la couche, j'ai explosé la balance ! Trop cool les vacances avec maman. La puéricultrice de la PMI, qui m'annonçait anorexique, va s'en manger la table à langer. On ira lui faire un coucou la semaine prochaine, histoire de calmer ses ardeurs. On l'écoutait et je finissais baleineau avant l'âge. Bye bye le bib'.
Une version perso de Dizzy Gillespie pour finir ? Freestyle
Je continue ma traversée du désert et parviens douloureusement à télégraphier quelques nouvelles en dépit de la tempête qui s'abat sur cette région trop méconnue, où tortuent les chemins vicinaux et ondulent les vertes vallées*.
[il ne sera tenu aucun compte de toute nouvelle remarque concernant l'orthographe de ce blog - rappelons simplement qu'un enfant de 4 semaines est en droit d'inventer des mots]
La suite de l'intronisation se déroule en Vendée où, peinée de ne pouvoir vider mon godet à la cave, j'ai remis le couvert en défiant cette fois-ci à la baston de regards rien de moins que la championne en titre - catégorie arrière mami. Il va sans dire qu'elle a logiquement craqué au bout de 20 secondes.
Ca y est, on allait enfin les voir les punks ! Ceux-là même qui écument les 3 bars de la Rue Nationale, les afficionados de la Valstar du samedi soir au cul de la GTI et du camping sauvage au Lac de Ribou. Qui promettent ouvertement de m'initier aux joyeusetés des virées nocturnes choletaises.
Tu parles ! Un vrai couple de pépères en chaussons qui boit des tisanes en lisant TéléPoche. Et dont la principale occupation diurne consiste à élever trois bonnes centaines de cactus (entre autres...). Le tout dans une demeure même pas finie dont le lustre constitue le seul et unique signe ostentatoire de richesse.
Voici donc les personnages en question avec, par ordre d'apparition, Tata 'Hélène' Rock&Roll, rédactrice en chef de la Gazette internationale du Sumo, et son cher époux Valé, version améliorée de l'homo-artistus-bricolus-rigolus et conscience éclairée du couple - il en fallait une.
Je leur suis reconnaissante de m'avoir permis de réaliser ce qui reste à ce jour mon plus beau caca d'or. Merci.
Le matin même, ils avaient adopté un copain errant, une sorte de mini-Bertrand Cantat qui s'appelle Nico pour de vrai et passe sa vie à parler à des peluches grotesques.
Et pour finir, comme un blog n'en serait pas vraiment un sans sa photo fonds d'écran, et pour faire plaisir aux arrière grands-mères qui n'ont même pas le Net, la séquence émotion :
J'ai pris la machine à remonter le temps cet après midi. Pour aller rencontrer les patriarches, les gardiens du trésor HERVOUET. Détenteurs de la mémoire et du garde-manger de la famille, ils seraient apparus sur Terre bien avant les premiers kangourous.
Pour résumer, Lucien, qui traînait ses guêtres au retour d'une baston avec les allemands, a rencontré Marie-Thérèse à la sortie du bal musette. Leurs regards se sont croisés, et hop, coup de foudre direct. Ils sont allés voir leur pote le curé pour se marier et ont eu deux ravissants moutards. Selon la légende, la lignée féminine serait irrémédiablement condamnée à être de petite taille. Mais j'ai demandé une dérogation faute de thyroïde.
A peine arrivée, me voilà surprise à écouter un patois que je maîtrise tout juste, ponctué de 'chte' et autres 'chto'. (ex : yo profite chto pt'ite, yo profite).
Tout ça la bouche pleine puisqu'il est impensable de venir ici sans repartir avec son quintal supplémentaire.
En gros, tu grailles sans piper un mot à la conversation.
Ils étaient accompagnés d'un de leurs descendants, un hobbit poilu à qui ils transmettaient les secrets de famillle : cousin Florian apprenait la recette secrète des traditionnelles rillettes bio pour nourrir ses colocataires affamés (fainéants d'étudiants !).
Puis vinrent le temps des adieux, au moment où je commençais à leur raconter mon voyage sidéral de la semaine dernière (photo ci-dessus). Sans même avoir pu pécho un oeuf dans le poulailler.
Enfin du calme et du bucolique : le doux piaillement des pinsons, le crépitement de la cheminée, la rosée matinale ont remplacé le stress parisien (encore une visite à l'hôpital hier d'ailleurs : RAS).
Je suis en résidence pour une petite semaine dans une magnifique demeure dont la localisation exacte reste secrète.
Avec, au programme, rencontre d'artistes et méditation
Les communications étant archaïques et rares dans la région, les infos depuis ma retraite risquent d'être plus espacées pendant quelques jours. Mais les nouvelles rencontres que je devrais y faire s'annoncent prometteuses...
Parti de l'Ouest sauvage en cariole il y a très longtemps, le clan Cochard vient de franchir les portes de Paris pour me visiter, les malles remplies de présents. Seul manquait à l'appel tonton Frite, retenu à Bruxelles.
Agathe, dite 'tite Tata. Définitivement comblée par l'intégration d'un nouvel élément féminin dans la famille. Une postulante sérieuse pour le rôle de babysitter. Partage sa vie avec un nounours.
Josette dans une de ses premières apparitions publiques depuis son titre de championne du monde de collec' d'articles de presse (catégorie découpage) . On lui attribue la faculté d'enchaîner 47 minutes de conversation sans respirer - ça sera utile pour les berceuses.
Papi Bruno, à qui revient la lourde tâche de briefer son béotien de fils aux rudiments de la paternité. Toujours très classe puisqu'en chemise même le dimanche.
J'entends ici prôner la libération du bébé moderne en dénonçant les méthodes fascistes et sournoises utilisées pour nous faire taire. Depuis trop lontemps, le culte du silence a envahi nos berceaux. Au nom du sacro-saint principe de quiétude, toute manifestation ostentatoire et bruyante est désormais bannie. Complices de cette mascarade, les médias traditionnels sont encore trop prompts à suivre les préceptes des bien-pensant.
Quoi de plus beau et naturel en effet qu'un cri strident perçant la nuit monotone ? Qui peut oublier les longues heures d'insomnie dûes à la colère d'un enfant ?
Halte à la dictature du silence, faisons entendre nos voix ! Camarades de têtée, entrons en résistance dès aujourd'hui. Les ayatollah de la tétine doivent déjà commencer à trembler... Faut qu'ça pète ! Sortez les cordes vocales, sonnez hautbois, résonnez musettes!
la vidéo initialement prévue pour illustrer cette séquence a été saisie, nos collaborateurs oeuvrent activement pour récupérer toute version pirate pouvant exister.
S'il était encore besoin de preuves des exactions commises de nos jours, voici quelques unes des méthodes violentes les plus usitées.
Classique : la tétine D'origine inconnue - mais on est certain que Néanderthal en tâtait - Reste la plus répandue en dépit de l'aspect ridicule conféré à celui ou celle qui en est affublé(e)
Fourbe : la cuite Effets apaisants immédiats mais généralement suivis par une nouvelle crise.Méthode qui tend donc peu à peu à disparaître.
Bien vue : la bouillotte en forme de pingouin Glissée dans le couffin, elle trompe sur la température réelle de la literie et génère son petit lot de frustrations par la suite. Reste illégale
Technologique : le mouchard Petit drône ultrasophistiqué enregistrant les moindres mouvements et bruits. Inabordable pour les pauvres mais actuellement le top sur le marché.
Je vais bientôt passer à la télé... Le type du shooting photo était vraiment une truffe : il croit que j'ai que ça à faire de regarder son appareil en attendant qu'un hypothétique oiseau veuille bien sortir ? Je suis assez contente, ça devrait m'ouvrir des portes dans le milieu des strass et des paillettes.
Au pire, je deviens musicos. J'ai commencé le solfège avec maman cette semaine. Et je cotoie déjà la crème parisienne de l'air guitar. De quoi faire blémir Amy Winehouse et Kim Deal réunies. Dommage que je sois née trop tard pour faire l'Ecole des Fans.
Toute la nuit, j'en ai rêvé. Rencontrer Tatie. B, celle-là même qui n'arrête pas de poster des commentaires sur ce blog. Elle m'a promis qu'on ferait ensemble le tour d'Europe des clubs Macumba. C'était le grand jour aujourd'hui. Mais elle n'est jamais venue (snif !). Aux dernières nouvelles, elle s'est coincée le dos au cours d'une répet' dans sa cuisine.
Pour me changer les idées, mes croutons ont décidé qu'une promenade sous la pluie serait la bienvenue. Mate la tronche de papa-chonchon : chanter 'dodo l'enfant do' jusqu'à 3 heures du mat' l'avait un peu émoussé, le pôôôvre.
Et là, qui on croise sur les bords du canal ? Deux autres jeunes jolis bobos. Elle, c'est Catherine. Je veux être comme elle plus tard tellement elle est belle. Son copain Romain m'a fait un peu peur, il n'arrêtait pas de me regarder en faisant 'mmmmmm' avec sa bouche. J'ai cru qu'il allait me manger...
Ils ont posé des tas de questions limite sur ma vie privée. Genre pas intéressés du tout. Je les soupçonne de vouloir me recaser leur éventuelle descendance mâle.
En tout cas, ce sont eux qui m'ont ouvert les portes de mon premier bar. Sûrement pas le dernier. Assez petits joueurs les vieux : ils tournent au coca alors que je suis déjà tous les matins à 6 gouttes de Thyroxine à 24° d'alcool. Et à jeun siouplait !