Nos belles régions de France : la Bretagne

Et une énième virée, faisant fi de toutes les études comportementales sur les nourrissons.

Point de mire : les terres sauvages et embourbées de l'Ouest, là où l'iode nourricière et l'écume qui gronde côtoient pêcheurs avinés et cormorans bourrés. Par peur du choc culturel, il avait été décidé de s'en tenir aux abords de la capitale bretonne, pour un grand jeu des 7 familles. Au final, nous n'en avons trouvé que trois.

famille n°1 : la famille d'accueil

Bénéficiant de larges gratitudes de la part du Crédit Paysan, ces gentils mécènes ont récemment acquis une mignonnette demeure pour y loger leurs deux furieux lutins Erwan & Tristan. Au prétexte d'une pendaison de crémaillère - dont je n'ai rien vu -, ces spécialistes reconnus du jeu de rôle avaient organisé une véritable compétition. L'idée en était simple : on s'assoit et on bouffe tout ce qui passe.

Le tout entourés d'une armada de descendants aussi calmes que je suis chauve. Mais rien en comparaison de ce qui m'attendait ensuite...

famille n°2 : la famille curieuse

C'est au sein d'un de ces foyers étranges que nous furent ensuite conviés. Les hôtes, affublés de tenues grotesques, s'étaient fixés une règle d'or : la communication sans mot. Même au moment solennel de l'échange des cadeaux, pas une parole, rien, nada. Dérive monacale ? Abus de psychotropes ? Entités extraterrestres ? Nul ne le saura jamais.
Suhali, le petit blond, m'a quand même pas mal tapé dans l'oeil.

famille n°3 : la famille du cru

Il restait encore quelques us et coutumes locales auxquels seuls de vrais bretons pur jus pouvaient m'initier. Descendants lointains de pêcheurs de morue, la tribu Lorre-Le Gouellec vint s'installer il y a quelques années sur la Terre des Ancêtres, caressant le doux rêve de fonder un bagad new school. Avides de découvertes et l'oreille à l'affût, ils puisèrent dans mon timbre de voix quelques airs mélodieux qui pourraient devenir les tubes de demain.

Je suis une sucette géante

LANGUE : n.f. ; organe musculaire vascularisé servant à la mastication, la déglutition et la parole. Chez les moins habiles, peut accessoirement permettre de découvrir, à moindre effort, le monde merveilleux des surfaces et des matières.

les jours les plus longs

Yipee ! 100 jours aujourd'hui !

Et c'est déjà :
- 4 boutons d'acné
- 30 millions d'amis sur Facebook
- un pic sonore à 189 décibels, juste une fois
- 2 épisodes microbiens
- une entrée dans le Who's Who
- 430 000 $ en dépenses vestimentaires somptueuses
- une fibroscopie, une scintigraphie et une échographie
- trois petits cochons pendus au plafond
- 4567 heures de sommeil perdues pour mes concepteurs
- 92 bains (cherchez l'erreur !)
- quelques cascades de superhéros
- 78 hoquets
- 9 demandes en mariage
- 2 pélerinages à Orléans, un trip dans le Sud et une visite de l'extrême en Belgique

- un record du monde de départ arrêté en poussette
- 4 syllabes maîtrisées
- de nombreuses questions d'inconnus sur ma chevelure

- un chapelet de moukis multicolores
- des cadeaux par milliards
- 642 couches garnies et presque autant de tenues ravagées
- 2,6 millions de visiteurs sur le blog

La suite sera plus grandiose encore.

Leçon du jour : j'articule

Surmenage

En l'absence de poules et de jardin, on aurait pu rester peinards à siroter du lait et écouter des comptines. Mais non, il fallait absolument trouver quelque chose. A défaut d'oeufs en choco, on commence avec une chasse à la baby-sitter idéale, qui a permis de distinguer trois candidates ex-aequo.

Le titre n'ayant toujours pas été décerné, on poursuit avec un gueuleton d'anniversaire chez Tatie B. Par coquetterie, celle-ci refuse tout cliché et encore plus toute mention de son âge avancé.

Manque de sommeil et à cran, ça s'est forcément mal fini pour le lapin et le caméraman...

Du changement

J + 0,6 mois

J + 3 mois

Oui, j'ai changé... Au terme d'une mue fantastique et suite aux conseils de mon coach Tatie B., ma silhouette s'est affinée. De mes rondeurs passées il ne reste plus rien. Peut être encore les joues. Un corps de femme, ou presque !

Prochaine étape : le monde du show-biz et ses paillettes.

En attendant, avec le cap des 6 kilos vient le temps du luxe. Et on ne lésine pas sur les moyens chez les Cochard-Duchêne : on vendrait la famille entière pour équiper le logement.

Résultat des courses pour ce seul weekend :

~ un lit-zoo en bois de rose non traité, élu produit bébé bo-bio de l'année. Assure un maximum de confort pour l'utilisateur, tout en permettant une récupération optimale des déchets jetés inopinément par les occupants de la mezzanine du dessus. L'accompagnement animalier reste le fait des acheteurs.

~ une poussette tricycle d'aspect futuriste, pouvant à l'occasion servir d'amusement pour un père en mal de sensation. Dotée d'une télécommande infrarouge, d'un ABS spécial footing et de roues alu amovibles.

spéciale brève informatique

Que tous ceux qui n'ont pas réussi la manip' du copier-coller (et ils sont nombreux !) avec l'adresse donnée dans le message du 17 se rassurent. Il existe maintenant en haut à gauche de ce blog un lien 'portraits'.

nouveau pélerinage à Orléans

Pâques approchant, il me fallait résoudre le mystère de la poule et de l'oeuf. Accompagnée de ma confidente, je partais par monts et par vaux rencontrer Arthur, spécialiste à la ville du gallinacé.

J'ai vite dû me faire une raison en découvrant ébahie un petit bonhomme de taille microbienne, demeurant la plupart du temps dans une confortable position de gros fainéant. C'était tout vu, le liliputien ne me serait d'aucune aide dans ma quête de vérité.




Mais puisqu'il était lui aussi chauve et petit, pourquoi ne pas l'intégrer dans mon team d'Apôtres ? Et ni une ni deux, voilà le rejeton qui acquiesce et s'approche déjà pour écouter la bonne parole. Marraine sa mère en est fière, le fils prodigue va entrer dans les ordres ! Ola, ola mon petit, lui dis-je, tu dois d'abord potasser et passer ta qualif' de missionnaire certifié. Apôtre 003 était néanmoins trouvé.

* dans un souci louable de discrétion toute religieuse, 002 a tenu à conserver son anonymat et son droit à l'image. Toute église digne de ce nom nécessitant au minimum une douzaine de pélerins actifs, toute nouvelle candidature spontanée et respectant les critères de sélection - chauvitude et nanitude - est la bienvenue.

Evangile selon St Virgile

Ce sera bref aujourd'hui, pour cause de rhume qui m'oblige à rester clouée au couffin.

J'ai commencé une collection d'apôtres. Je les prends plutôt petits et chauves. Pour le moment, j'en ai trois sous la main. Logiquement, ils sont voués à propager la bonne parole de mon Eglise autoproclamée.


Le premier s'appelle Virgile, que j'ai sauvé d'une destinée tragique. De descendance auvergnate, il semblait voué à reprendre un de ces troquets parisiens en déclin, uniquement pour permettre à ses géniteurs de parader toute l'année dans le bus des supporters de l'ASM. Parents indignes !

Guerre des gangs

Ca avait commencé gentiment avec la réception d'une missive m'annonçant l'arrivée, avec un retard certain sur le programme, de 2 rois mages. Une 1ère visite officielle qui se devait d'être grandiose, avec tenue de gala et petits fours.

Derrière les belles intentions se cachaient en fait deux grands poilus venus recueillir ma reddition. Envoyés au nom du CMECU ! Et porteurs d'un ultimatum insensé : je devais perdre au moins 4 bourrelets sous 48h, faute de quoi je serai rapatriée dans l'Ouest sauvage.

Non contentes de proférer ces odieuses menaces, les deux sous-commandantes ont ensuite débarqué de manière impromptue à moins de 48h d'intervalle. Objectif du raid : un petit kidnapping. La manoeuvre était habile, mais pas question de finir avec ma photo sur un pack de lait.

J'ai donc, grâce à des mots savants et des gestes simples (voir ci-dessus), persuadé Calamity Jo et Dona Soprano d'arrêter leurs simagrées et de me laisser manger tranquille sur mon territoire. Elles ont repris le premier train sans broncher. Une fin heureuse mais pour combien de temps ?

Pour les curieux vient de s'ouvrir un endroit fort branché
où on ne trouve que des photos de ma pomme - un concept très intéressant.

Ca se trouve ici : http://annjephotographs.free.fr/100%20jours/

chaîne alimentaire

+

=

Drame

19h03 : les haricots sont trop salés
19h50 : je suis affublée d'une raie sur le côté ...
19h51 : .......et d'un pyjama rose, j'aime pas le rose
21h47 : on m'a subtilisé mon hochet à boule qui roule

Je craque, c'en est trop.
Et ça va durer 30 minutes.
Le Temesta, la chanson sur les crocodiles et autres subterfuges nullissimes
Rien n'y fera.
J'ai franchi le mur du son.

Biberonus horribilis

On m'avait promis une surprise, j'ai eu le droit au chemin de croix.

Tour commence avec l'arrivée du remplaçant du téton maternel, qui entre en jeu sans prévenir. Pour faire passer l'idée de ce gros bout de sein plastifié, on me raconte je deviendrai encore plus gracieuse. Mais que me conte-t-on là ? Indésirable il y a encore quelques temps, le biberon devient mon allié le plus fidèle ? J'y crois moyen et, appliquant à la lettre le principe de précaution, j'entame direct une grève de la faim.

Ensuite, ça s'est passé à peu près comme ça : protestations, pleurs, négociations, rupture des négociations, réchauffement, menaces d'exil, coups de boule, extinction de voix, capitulation.

Vous retrouverez sur ces deux extraits filmiques toute la douceur et la maîtrise d'un père qui, avouons-le, a une merveilleuse tête de c.. face à la caméra.

Jour 1
La résistance s'organise ; l'assaillant est dérouté (son sourire intelligent en témoigne)

Jour 2
J'abdique mais ne renonce pas

Restons dans la thématique laitière : pour clore la semaine des défilés parisiens, voici en avant-première le dernier couvre-chef - signé Galliano siouplai.

Mum is SSOOOO happy !

Envoyez vos dons dès maintenant

C'est triste mais c'est comme ça. On a les parents qu'on mérite.

Je parle !

Pour ce monologue où j'évoque ma famille, une traduction s'impose :

Cette grave et sublime décadence [des deux géniteurs NDT ] pour être parfaitement comprise et justement appréciée ne doit pas être isolée des circonstances qui l'ont fait naître - Pause - Elle doit au contraire être expliquée à la lumière des derniers événements intervenus dans le minuscule foyer qui est le nôtre, et à l'aune des préceptes de Sigmund - Pause - Ils ont régressé parce que je suis de loin plus belle et capable de discernement. Rien de plus.
OH EH, c'est quand qu'on mange ?

Une explication aussi :

Les cordes vocales d'un petit être se développent progressivement au cours des premiers mois, menant naturellement à l'acquisition de phonèmes puis à leur restitution dans un cadre social. Néanmoins, bénéficiant de la place laissée vacante par un maillon faible (voir l'épisode 'madame la thyroïde se fait la malle'), cet organe a connu chez ma personne une croissance bien supérieure à celle du commun des nourrissons. Dans mon cas, la maîtrise du langage ne devrait donc être qu'une question de jours.


Pétrie de cette certitude, j'ai commencé à partager émotions et angoisses avec mon fidèle compagnon de baignoire, volaille mais néanmoins complice.

Convaincue que j'avais quelque talent d'oratrice, j'ai eu l'idée géniale de rassembler une poignée de fidèles à l'heure de l'apéro. Pour finir de me convaincre que je devenais une figure emblématique du monde moderne.

L'idée a alors surgi : j'allais fonder mon Eglise !

Pas une en carton mais un vrai dogme millénariste, avec ses bondieuseries et autres croyances folles. Une chapelle qui rassemblerait petits et nains autour d'un même rituel.

Une nouvelle religion basée sur le culte du poil, qui s'adresserait à tous les adeptes de moins de 56 cm (cette donnée étant susceptible de varier dans le temps). Tous prêts à partir de bon matin sur les chemins en entonnant le credo commun : "Petit Lapin a du chagrin...".

Ami lecteur, si tu es tenté - et tu l'es forcément - adhère au comité de soutien de l'Eglise en envoyant un (gros) chèque pour recevoir la prochaine newsletter. Un tarif préférentiel est accordé au CMECU.

Hopla gsundheit !

On la croyait disparue, elle est revenue. Incognito, avec une nouvelle coupe de cheveux. Et un mari aimant a pris la place du chien Patapouf.

Elle s'ennuyait ferme dans son village d'Hangenbieten, au fin fond de l'Alsace. Alors elle est venue s'encanailler chez nous en secret. Et c'est avec tout un bus familial qu'elle a débarqué...

Car l'alsacien est malin : il se déplace en famille pour minimiser les frais.
Et bien urbain, quand il arrête de ponctuer ses phrases d'expressions ridicules.
L'alsacien est aussi un plaisantin, qui boit pas mal de vin.
L'alsacien, c'est mon copain.

IL est là !

J'ai dû abdiquer. Fourbe et sournois, il est arrivé comme ça, sans prévenir personne ni frapper. De la race des puissants, il s'accroche. Rien n'y fait, il a décidé de rester. Mon premier rhume !

L'histoire retiendra qu'il m'a été transmis par mère Faiblarde, qui, à force d'éviter les colonies de miasmes, s'est fait repérer par un microbe un peu plus futé que les autres. Et là, c'est l'engrenage : utilisation intensive du mouki-catcher, rachat de la pharmacie d'en bas et une nouvelle sensation, le toussotement. Pompon sur la turbulette, on m'a même proposé des haricots verts !