I'm back !!!

Un bouleversement du monde oblige très souvent à trouver des activités inédites. Armée de quelques images enfouies dans ma mémoire profonde d'un Moi ridicule naviguant sur le Net, j'entrepris, à la faveur d'un manque d'inattention coupable de mes géniteurs, d'explorer les entrailles de l'ordi familial.

Et là, horreur et palpitations, je retombe sur une narration absolument erronée des premières années de ma vie. La seule trace que l'Histoire gardera de moi ? Une boule de poil acariâtre et hautaine, éduquée par un couple de proto-youtubeur tortionnaires.

Il me fallait dès lors effacer ce déshonneur et ces flots d'insanités, rétablir la Vérité et me venger des auteurs de la supercherie. Sept ans plus tard, j'allais me muer en réviseur de ce Conte mal fagoté, et rendre à Zoé ce qui appartient à Zoé : la Gloire et la Beauté (pour l'Amour, on repassera).   

mer de l'Ouest

mer du Sud

Ceci n'est définitivement plus un blog, mais une immense carte postale estivale. Un récit de voyage qui fait exploser le bilan carbone. Jugez plutôt. 

Cette année, on prend (presque) les mêmes et on recommence. Pas fatiguée, la caravane prend des allures d'exploration maritime et repart sillonner les côtes au travers d'un curieux trajet.  Avec pour finir dans nos écuelles homards, harengs et sanglier. Meilleur que la betterave rapée de la cantoche, certains diront.

Première étape, la sympathique île du GR 20, des criques secrètes, des paillotes et des villages qu'on ne prononce jamais comme ça s'écrit. Peu de choses filtreront ici, puisque la chaleur implique de limiter son activité durant les heures où tout enfant normalement constitué est bien éveillé. Le champ des possibles se limitait donc à la pelle et au seau, voire, selon l'humeur des animateurs, à une furtive baignade en sandales. Le tout bien évidemment conditionné à d'atroces séances au cours desquelles le petit corps de l'enfant est systématiquement et entièrement enduit de crèmes. 

Qu'allaient-ils pouvoir encore trouver ?

Sur le prospectus, ça disait plage, pelles, râteaux et pieds dans l'eau. Mais il a bien fallu se rendre à l'évidence, c'était du flan, le truc qui sert à vous faire avaler la pilule ensablée. Le cliché qui cache le seul moyen de locomotion autorisé : le vélocipède. 

Des kilomètres passés trimballée dans une carriole, aux côtés d'un avorton dont la seule préoccupation, outre celle de tester ses cordes vocales, est de vous recracher les camions de sable ingurgités lors des arrêts.

Alors, du coup, ça rigole moins. Surtout quand personne ne sait prononcer le nom de l'île enchantée qui nous accueille : Beaurnheaulme ? Beurrrnolme ? Pas grave, j'ajoute un drapeau à ma collec'.

Et c'était sans compter les handicaps majeurs des initiateurs du projets, incapables de grimper la moindre petite côtelette. Et du passager clandestin qui s'obstinait à squatter le carrosse tout en refusant de prêter sa propre roulotte - mais aussi ses jouets de bain, ses parents et son manger, surtout son manger. Revanche dans 2 semaines.

Et un petit Cherchez Charlie pour la route, difficulté supérieure

Progrès de l'Homme - feat. la Limace

Non content de s'en prendre aux membres de sa famille et à à peu près tout ce qui l'entoure

L'Homme Qui Bave a fait une nouvelle victime.

Jour 1

Jour 2

Jour 3

Efforts et froid

Tout ça pendant que le petit pois tentait vainement de lever un bras...

Finis Courchevel et Marrakech. Les temps sont durs, le kopek se fait rare. Finies les destinations extravagantes au pied des cocotiers. Bonnet et budget de rigueur.   

retour sous les sunlight

Tiens, ça fait longtemps qu'on était pas venus faire un petit tour par ici.

Les aléas de la vie parisienne moderne. Et la crise aussi. Cette année, point de long voyage pour côtoyer -15C et quatre heures de lumière. Encore moins de vagues à Goa. Mais un mix idéal entre les deux : l'hiver à la mer, ou l'exotisme la porte à côté. 

Du moins, c'était le plan annoncé : l'école buissonnière des après-midi durant en terrasse à se prélasser, loin des lettres cursives et de la bienséance convenue de la salle de classe. Enfin pouvoir roter tranquille les pieds calés sur le canapé.

Et bam ! Le blizzard. Gentil mais frisquet. Qui transforme une virée sur la plage en expédition polaire, la sculpture sur glace remplaçant le château de sable... 

Heureusement que ce beau pays recèle encore, à certains endroits, quelques âmes charitables.